« L’Activité Physique Adaptée (APA), définie au niveau international dans les années 70, s’est développéeen France à partir des années 80 dans l’espace universitaire des « Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives » (STAPS), avec l’appui d’une recherche pluridisciplinaire spécifique. Elle s’est progressivement inscrite dans l’espace des professions, d’abord dans les secteurs du social et médico-social, puis dans le secteur sanitaire, position qu’elle a affirmée en 2007 par l’élargissement de son sigle : APA-Santé (APA-S). Dans le monde médical, les professionnels de l’APA prennent place aux côtés de professions établies et réglementées (médicales, paramédicales ou assimilées au domaine de la santé). En l’absence de conventions collectives spécifiques, ils intègrent des statuts ne correspondant pas à leur activité et à leurs compétences propres (éducateur sportif, animateur, technicien supérieur), alors même que des textes officiels et des rapports publics citent les nouveaux métiers de l’APA dans leurs recommandations. (…)
DISCUSSION
(…)
(33) L’APA est née dans la continuité des mouvements de revendication des personnes handicapées aux États-Unis et en Angleterre dans les années 1970-1990, eux-mêmes en lien avec les mouvements féministes, ethniques et gay, revendiquant le droit à la différence et l’égalité d’accès aux pratiques sociales [16]. Les pratiques professionnelles de l’APA se sont structurées à partir d’une déconstruction de la situation de handicap et du Processus de Production du Handicap (PPH) pour créer les conditions de développement et d’émancipation des personnes atteintes d’une maladie et/ou d’une déficience à partir de leurs propres projets. (…)
(35)(…) il serait aussi important de considérer ce que chaque personne est capable de faire et d’être en prenant en compte son expérience, sa culture, ses représentations et surtout ses choix. La réflexion se pose alors en termes de « capabilités » définies comme étant « des possibilités offertes à chaque personne, en respectant sa capacité d’autodéfinition individuelle, ses choix et sa liberté ».
(36) Dans le référentiel métier, l’intervention en APA démarre par un « bilan éducatif partagé » au sein duquel l’enseignant ne se confond pas avec un expert qui évalue les incapacités et les déficiences des personnes pour mesurer des écarts par rapport à une norme de santé. C’est un professionnel qui dispose de connaissances en physiopathologie, physiologie de l’exercice, psychopathologie, psychologie de l’engagement, sociologie de l’activité physique adaptée et santé, didactique et pédagogie des APA, mais qui intervient en pédagogue. (…)
(40)(…) L’enseignant en APA part des ressources et des besoins de la personne pour co-construire avec elle un projet au sein duquel il met en place des situations d’enseignement : l’activité est donc pour lui un moyen et pas seulement une fin. Son territoire se situe ainsi du côté du développement de capabilités. (…)
(41) (…) Dans l’activité d’enseignement, il ne s’agit pas d’aligner le patient sur une norme d’exercice qui s’impose de manière descendante, mais de l’amener à construire de nouvelles normes de relation avec son corps et avec le monde, pour lui permettre d’entrer en mouvement dans des situations qui ont du sens pour lui.
CONCLUSION
(42) (…) « L’intervention en APA consiste en des activités de diagnostic éducatif, de co-construction de projets personnalisés, de conception de séances d’enseignement, de mise en œuvre pédagogique et d’évaluation des séances et de leurs effets. Elle s’effectue en pleine autonomie en articulation avec celle des autres professionnels de la santé » (…)
(44) (…) intégrés dans les équipes soignantes, formés et impliqués en éducation thérapeutique, les enseignants en APA interrogés sont engagés dans des relations collaboratives avec les professions médicales et paramédicales. (…)
(46) (…) Leur intervention ne se limite pas à faire pratiquer des APA, mais consiste à construire un ensemble de possibilités (de pratiques, de relations, de participation sociale) et de libertés substantielles, que les individus peuvent décider d’exercer ou non. (…)
(47) Ce positionnement irréductible à celui des autres intervenants, participe à une forme de résistance au mouvement social de normalisation par l’exercice physique. Il met par ailleurs en lumière leur capacité à s’inscrire de manière autonome mais intégrée dans le parcours de soin et d’éducation, du fait d’une bonne connaissance théorique et pratique de l’institution médicale et des organisations de soin. (…)
(48) Aucun conflit d’intérêt déclaré »
Perrin Claire, « Construction du territoire professionnel de l’enseignant en Activité Physique Adaptée dans le monde médical », Santé Publique HS/2016 (S1) , p. 141-151
URL : www.cairn.info/revue-sante-publique-2016-HS-page-141.htm.
nb: (« nombre ») correspond au paragraphe où vous pouvez retrouver dans l’article, les informations citées. Le lien s’affichant ci-dessus.
En Haute-Savoie, des jeunes en situation de déficience intellectuelle, scolarisés en IME – Institut Médico Educatif – font le tour des Bauges en vélo.
A l’arrêt de bus pour se rendre à Annecy
Le départ s’est fait le lundi 6 juin 2016 depuis le magasin de location Roul’ ma Poule à Annecy.
Les jeunes avaient pris le bus afin de rendre le transport plus convivial et écologique et créer une cohésion de groupe.
Un grand pique nique offert par le CODEP 74 a réuni sur la Plage de Saint Jorioz :
plusieurs des clubs de cyclo qui accompagnent le projet:
Vélo club d ‘Annecy
Le cyclos club d’Annecy le vieux
Cyclos Vallée de Thones
ASPP d’Annecy
Les Cyclos du Semnoz
Les Cyclos du bout du Lac
Cyclos de Faverges
Club des 100 Cols
le CODEP 74 FFCT (Comité Départemental de Cyclotourisme de la Haute-Savoie) représénté par Catherine Borget-Rouet, Marie-Christine Bernardis, Maurice Pellerin-Chedeville, Jean-Luc Carola, David Leyne, Guy Harlé, et Mickael Merienne
le CDSA 74 (Comité Départemental de Sport Adapté de la Haute-Savoie) représenté par Anne-Pascale Demangeot, conseillère technique
la DDJSCS (Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale) représentée par Odile Bail, coordinatrice du service sport
le CDOS (Comité Départemental Olympique et Sportif) représenté par Thierry Coulon, président
l’OVE IME GUY YVER représenté par Philippe Budzyn, chef de service éducatif ainsi que les 5 autres professionnels faisant partie du projet:
Agnès Trolong Bailly, enseignante
Béatrice Gouin, éducatrice spécialisée
Mélanie Gerlier, monitrice éducatrice
Margaux Tripier, assistante sociale,
Justine Rond, éducatrice sportive en APA et coordinatrice du projet
a permis de partager un moment de convivialité, d’échanges, de générosité et de bonheur avec tous ces professionnels et les jeunes de l’IME : Charline, Manon, Lola, Marielle, Kévin, Mickaël, Quentin, Julien, Laurent, Dawson, Hugo, Augustin et Laura.
Arrivée à Saint Jorioz
Pique-nique
Départ pour l’IME
Une fois l’estomac rempli, quelques photos de groupe et des petits discours, l’équipe professionnelle de l’IME, les encadrants vélo et les jeunes ont repris leur vélo, accompagnés de la voiture-balai gérée par Margaux et Mélanie qui les ravitailleront tout au long de la semaine en eau, fruits secs et pâtes de fruits. Ils se sont rendus à l’IME où certains ont fait leur première nuit du séjour itinérant après avoir parcouru 27 km.
Le mardi 7 juin au matin, la journée commençait par un briefing des encadrants vélo sur ce qu’allaient ressentir les jeunes entre le plaisir dû à la sécrétion d’endorphine et les baisses d’enthousiasme dû à l’effort physique.
Ensuite, un petit échauffement articulaire et musculaire a été proposé par l’éducatrice sportive.
Puis, Charline, Manon, Lola, Marielle, Kévin, Mickaël, Quentin, Julien, Laurent, Dawson, Hugo, Augustin et Franck, ainsi que Béatrice, Agnès, Justine et les encadrants vélo David, Jean-Luc, Dominique et Momo prenaient leur vélo pour se rendre à Doussard où ils étaient invités à faire un circuit de sécurité routière organisé par le SILA (Syndicat Mixte du Lac d’Annecy) .
Les jeunes ont pu à nouveau expérimenter la conduite fine de leur engin, juste après avoir avalé un petit pain au chocolat. Ils ont adoré ce moment de circuit, surtout la balançoire pour certains !
Pain au chocolat et jus de fruit offerts par le SILA
Julien
Hugo
Charline
Mickaël
Dawson et Lola
La journée venant de commencer, cette petite pause fut très agréable et ludique afin de continuer notre route pour boucler cette deuxième étape.
Des pauses régulières étaient nécessaires. Margaux et Mélanie ravitaillaient les jeunes et les motivaient !
Quelle belle ascension du col de Leschaux !
Les derniers à y parvenir furent encouragés et accompagnés par les chants, les cris et les applaudissements de tous.
Certains encore en pleine forme et d’autres bien fatigués étaient contents et joyeux de poursuivre en descente après une telle montée. Ils ont rejoint le Gîte de l’Eau vive après une petite montée à peine remarquée grâce la présence de chevaux en bord de route. Tous ont été bien accueillis et les jeunes étaient très excités à l’idée de découvrir leur chambre et de s’y installer.
Après cette longue étape de 43 km, une bonne douche, le temps calme, le bon repas et la petite veillée photo ont fait du bien à tous ces jeunes sportifs.
Mercredi 8 juin, après une petite grasse mat pour récupérer des efforts de la veille et anticiper ceux d’aujourd’hui, les sportifs ont enfourché leur vélo à 10h30 sous un ciel nuageux qui s’est vite transformé en averse dès la première montée. Ce qui a été moralement difficile pour certains jeunes.
Petit déjeunerEchauffement
Au col de Plainpalais, les 8 premiers jeunes arrivés ont demandé s’ils pouvaient redescendre pour aller encourager et aider les 5 autres. Quel bel élan de solidarité !
C’est ainsi que tous ont pu partager le repas du midi décalé à 13H30 par les efforts.
Ravitaillement
Marielle
Pique-nique
C’est reparti
Et tous sont repartis pour atteindre le Col de Plainpalais ensemble.
Les rayons de soleil du reste de la journée ont redonné énergie et motivation à ceux qui l’avaient presque perdu.
Vélo de David
Une roue crévée peut arriver, même au meilleur.
L’arrivée au Revard s’est faite sous des tonnerres d’applaudissements et de cris d’encouragements.
Après une séance d’étirements, les jeunes ainsi que les professionnelles ont pu s’installer et découvrir leur hébergement éphémère au Gîte de La Gaillarde.
Charline, Dawson, Franck
Gîte La Gaillarde
Equipe Repas: Charline
Equipe Repas: Marielle
Equipe Repas: Manon, Agnès
Bon appétit!
Charline, Julien,Manon
Equipe Nettoyage – Rangement : Laurent au balai
Equipe Nettoyage – Rangement: Augustin, Mickaël, Lola à la vaiselle
Encore beaucoup d’énergie!
Là, les taches ont été réparties et tous ont mis la main à la pâte pour préparer le repas, mettre la table, faire le service, etc… Les apprentissages acquis pendant l’année dans les différents secteurs d’activité de l’IME et en famille ont été visibles et bien démontrés de la part des jeunes. Quelle adaptation ! Cette longue et rude journée riche en montées soit plus de 900m de dénivelé positif, a prouvé à certains d’entre eux leur capacité à relever des défis personnels, à surmonter la difficulté et à se dépasser tout en gagnant confiance en eux.
CharlineJustine et Julien
Dernier jour ce jeudi 9 juin, la fin de ce projet, de ce voyage, de cette expérience humaine et sportive avec déjà 96km au compteur, ils ont pédalé jusqu’à Annecy. Cette étape plutôt descendante s’est faite sous la joie et la bonne humeur mais surtout sous la vigilance et la prudence de tous.
Petit déjeunerEquipe vaisselle et rangemet : Dawson, Franck, Hugo, Julien
Biefing de prudence et vigilance concernant la descente
Echauffement articulaire
Départ !
Non loin du Pont de l’Abime à Gruffy, la presse (France 3) a filmé ces jeunes sportifs en pleine action et a interviewé deux jeunes et la professionnelle à l’origine du projet.
Ce bel endroit a permis un pique-nique très convivial où des affiches de remerciements ont été remis par les jeunes aux encadrants vélo pour leur présence et leur investissement dans ce projet. L’ambiance de ce pique-nique et le cadre environnant donneront énergie et réconfort pour appréhender les dernières montées de cette journée.
Au fur et à mesure, les paysages sont passés des forêts et prairies verdoyantes aux routes, immeubles et à la circulation routière.
Petite balade dans la vieille ville et slalom entre les piétons. Tous arrivent soulagés, fatigués mais heureux d’avoir accompli cette aventure. Après avoir rendu les vélos, Faouzi et Laetitia, des éducateurs de l’IME sont venus les chercher en minibus afin qu’ils puissent, encadrants vélo, professionnelles du projet et jeunes, partager un petit goûter pour clôturer ce beau projet fort en dépassement de soi.
Arrivée à Roul’ ma poule à AnnecyPetit goûter à l’IME
Sur ces 4 jours de juin 2016, les jeunes de cet IME auront parcouru
entre 138 km et 150km.
Afin de réaliser ce projet final « Tour des Bauges 2016 en vélo », les jeunes ont d’abord été sensibilisés au code de la route, puis ont mis en pratique à vélo ce qu’ils venaient d’apprendre sur un parcours de sécurité routière proposé par deux encadrants vélo : David Leyne et Mickaël Merienne. Ils ont ensuite suivi des entraînements tous les lundis du mois d’octobre, mars, avril et mai, accompagnés de quatre professionnelles de l’IME et quatre bénévoles des différents clubs de cyclotourisme du CODEP 74 FFCT.
La participation financière et humaine de l’IME où sont scolarisés les jeunes ainsi que la subvention du conseil régional ont permis la réalisation de ce projet dans sa globalité.
Le codep 74 ffct a trouvé et mis à disposition des encadrants vélo sur les entraînements du lundi ainsi que pour le projet final. David Leyne, président du cyclo de faverges et responsable de la commission jeune a eu le rôle de coordinateur dans ce projet. Par le biais du codep, il a commandé des cuissards pour les jeunes.
Lasociété AXIMUM a offert aux jeunes sportifs des t-shirts .
Un grand GRAND à tous ceux qui se sont investi et à ceux qui ont contribué et participé à la réalisation de ce beau projet sportif :
» TOUR DES BAUGES EN VELO 2016 «
Merci à
David pour son implication, sa présence et tout ce qu’il a fait et géré pour ce projet du début à la fin.
Mickaël pour les différentes leçons de cyclo, de communication en matière de sécurité routière apportées aux jeunes et aux professionnelles de l’IME.
Jean-Luc pour sa patience, son accompagnement, ses connaissances, son implication auprès de tous.
Dominique pour sa patience, sa gentillesse, son calme et sa présence auprès des jeunes.
Bernard, Daniel, Monique, Momo, Serge, Marie-Françoise, Catherine, Marie-Christine, Giselle, Lise, Francis, André, Dany, Guy, Stéphanie et ceux que j’aurais peut-être oublié (n’hésitez pas à me contacter pour que je corrige), pour leur investissement dans ce projet, sur les entraînements, sur quelques journées du séjour itinérant, pour leur patience et leurs encouragements envers les jeunes, pour leur sourire et bonne humeur à chaque intervention.
Anne-Pascale pour avoir donné mon contact a France 3 afin que les jeunes puissent avoir leur moment de gloire à la TV.
aux différents partenaires pour leur don de vêtements auprès des jeunes.
Alan pour la réalisation du logo « Tour des Bauges 2016 » à destination des t-shirts et pour son soutien.
Agnès et Béatrice pour leur investissement physique et mental tout au long de ce projet.
Mélanie pour son investissement sur les entraînements du lundi et pour la mission voiture-balai.
Margaux pour avoir mené avec succès sa mission voiture-balai et pour les danses d’encouragements qu’elle faisait pour les jeunes.
Claudie pour l’importante préparation des trousses pharmacie.
Sylvie pour la préparation des piques-niques et toute l’organisation que cela implique.
l’équipe thérapeutique et sociale, aux enseignantes, aux éducateurs concernés et à Mme Pécheur pour m’avoir encouragé et soutenu dans ce projet semé d’embuches.
tous les professionnels de l’IME GUY YVER qui ont de près ou de loin participé au bon déroulement des entraînements et du séjour itinérant.
aux jeunes pour leur motivation, leur joie, leur exploit sportif et la solidarité dont ils ont fait preuve.
Merci à tous pour l’engouement, la beauté, le partage et la bonne humeur de ce projet très enrichissant,
Justine
Quelques citations des jeunes pendant le séjour
« Je suis bien contente de faire le projet vélo, je suis trop fière de moi, Justine » dit Charline.
« On est des guerriers ! » dit Dawson, le point levé vers le ciel quand il arrive au Col de Leschaux.
« Ce que je préfère c’est la montée, le plat ça va, mais la descente j’aime pas » dit Kévin.
« C’était dur la montée! Mais ici c’est trop cool » dit Marielle une fois arrivée au Gîte de l’Eau Vive.
« J’ai bien monté. C’était dur mais il fallait que je le fasse. Je suis courageux! » dit Augustin installé au Gîte.
« Le vélo c’était dur mais j’ai aimé » dit Franck.
« Faut refaire ce projet! » dit Lola essouflée après s’être bien donnée dans une montée raide.
« ça sera un bon souvenir! » , « C’est trop facile! » dit Julien
« J’aurais aimé rester » dit Dawson en arrivant à l’IME.
« J’aurais aimé que ça dure plus longtemps » dit Quentin.
« Moi je veux être dans le groupe « grosse forme » car je suis courageux ! Je suis courageux moi ! » dit Augustin.
« Je peux aller dans le groupe « moyenne forme » cet après-midi ? Car ce matin je me suis bien donné pour aider ceux qui ont besoin d’être encouragés cet aprem » dit Mickaël après le repas du midi.
« J’ai réussi, Justine. J’avais besoin de me prouver ça ! » dit Kévin après avoir fait plusieurs grosses montées.
« Ce que j’ai fait, wahoo ! » dit Lola en se retournant après avoir fait une longue montée.
« Pourquoi on fait pas une semaine de vélo, puis une semaine de marche ? Pourquoi on reste pas un mois ? ce serait cool un mois ! » dit Hugo en plein effort dans une montée.
« Ce qui est bien c’est qu’on est jamais tout seul » dit Charline à Agnès.
« Eh Justine, t’es ma prof de sport préférée, c’est bien le vélo, j’en fais chez moi aussi » dit Laurent en pleine montée.
« Avant je savais pas mettre mon bras à gauche, mon bras à droite et maintenant je sais faire. Le moment que j’oublierais jamais de toute ma vie c’est la descente avec Justine » dit Lola fière d’être interviewée.
« Je ne suis pas fatiguée Justine ! » dit Manon , pendant et après chaque effort.
« ça change quand on se rapproche de la ville, hein Justine! Les paysages ne sont pas les mêmes. A la campagne, c’est plus beau et puis l’air est moins pollué. Avec toutes les voitures, il y a plus de CO2 » dit Julien en arrivant vers Seynod.
Tout d’abord, les os, les articulations, les tendons et surtout les muscles sont indispensables pour maintenir notre corps en position verticale et lui permettre de bouger.
Il existe 3 types de muscles :
Le muscle lisse :
Le muscle lisse ou aussi tissu musculaire lisse sert à assurer les mouvements
de la paroi d’organes creux, il constitue alors le tissu musculaire viscérale . Fonctionnant par réflexe et géré par le système nerveux autonome, on ne peut le contrôler volontairement. Il est responsable de la régulation de la respiration, de la digestion, du système circulatoire, du métabolisme et des fonctions sexuelles.
Les plus connus des tissus musculaires lisses sont l’intestin, l’œsophage et la paroi interne des vaisseaux sanguins.
Le muscle cardiaque :
Le muscle cardiaque ou myocarde ressemble au muscle strié par sa composition et au muscle lisse par le fait qu’on peut le contrôler. Il est en grande partie indépendant du système nerveux autonome. Il assure les battements du cœur.
Le muscle strié squelettique
Le muscle strié squelettique est relié au squelette. Il représente la majorité de notre système musculaire. A contrario du muscle lisse, le tissu strié squelettique peut volontairement se contrôler et donc s’entraîner, se stimuler, se développer. Il est responsable de la circulation et du maintien du squelette. C’est de celui-ci que nous parlons le plus souvent.
En résumé
Parlons-en…
En bref, le muscle est un organe constitué de cellules musculaires appelés fibres musculaires, regroupées en faisceaux. La composition des fibres musculaires forment des stries (lignes fines parallèles) dans le cytoplasme (contenu d’une cellule ; noyau, molécule,..).
Les fibres musculaires peuvent se contracter par conséquent se raccourcir. Au niveau cellulaire, ces fibres provoquent un rétrécissement du faisceau de fibres, ce qui entraîne un raccourcissement au niveau de l’organe : Le muscle se contracte.
Le taux de raccourcissement des fibres et le nombre de faisceaux de fibres impliqués dans la contraction musculaire conditionnent la force développée par le muscle.
Plus spécifiquement ;
Un muscle grossit si ses fibres musculaires augmentent. Lors d’une contraction, le muscle n’utilise pas toutes les fibres qui le composent, afin de répartir au mieux la fatigue, et d’économiser l’énergie et de permettre la répétition des mouvements. (Lors de la première contraction, les fibres sollicitées se reposent pendant la deuxième).
On distingue 3 types de fibres musculaires :
Les fibres rouges ou fibres lentes ; elles ont une bonne endurance mais peu de puissance et de vitesse.
Exemple d’activités physiques : cyclisme, ski de fond, course de fond, marathon, natation,…
Les fibres blanches ou fibres rapides; elles se contractent rapidement, sont puissantes, mais peu rapides. Elles ont une faible endurance.
Exemple d’activités physiques : efforts explosifs tels que sprint, saut, lancers, haltérophilie, bloc, tir à l’arc,…
Les fibres roses ; elles se contractent elles aussi rapidement mais un peu moins que les blanches et ont une endurance plutôt moyenne.
Exemple d’activités physiques : boxe, cross-fit, escalade,…
Qualité du muscle :
L’endurance : capacité de contraction longue du muscle pour tenir l’effort et déployer une force moyenne. (inférieure à 60% de la force max)
La force : capacité du muscle à se contracter de manière très intense. (lors d’un effort, les fibres se contractent au maximum).
La résistance : capacité du muscle à trouver l’équilibre entre la force et l’endurance (60-75% de la force max).
Comment le mouvement est-il créé ?
En très bref,…
Le muscle exerce donc une force sur le tendon qui se déformant peu, tire sur l’os.
Les os étant unis par une articulation mobile, la contraction musculaire provoque par l’intermédiaire des tendons leur mouvement relatif autour de l’articulation.
Selon une étude publiée le 16 mai 2016, le maintien d’une activité physique modérée durant les temps de loisirs est associé à une réduction significative du risque de treize types de cancers. (cités ci-dessous)
Des centaines d’études ont déjà identifié une corrélation entre activité physique « de loisir » et réduction du risque de développer un cancer du côlon, du sein et de l’endomètre (tissu tapissant l’utérus). Cependant, les résultats restaient peu concluants pour les autres types de cancers, en raison du trop petit nombre de participants à ces travaux, notent les auteurs d’une nouvelle étude, parue ce 16 mai dans le Journal of the American Medical Association, Internal Medicine.
Afin de trancher la question, ces chercheurs ont passé au crible des données relatives à 1,44 million de personnes âgées de 19 à 98 ans, résidant aux Etats-Unis et en Europe, et suivis durant onze ans en moyenne. Sur cette période, 187.000 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués. L’analyse des données a confirmé le lien déjà mis en évidence entre le respect des préconisations en terme d’activités sportives (voir encadré) et une forte baisse du risque de cancer du côlon, du rectum, du sein et de l’endomètre, et a révélé neuf autres associations bénéfiques.
Les chercheurs ont ainsi identifié une réduction significative du risque pour les cancers suivants :
poumon : réduction estimée entre -23% et -29%
rein : réduction estimée entre -15% et -30%
œsophage : réduction estimée entre -13% et -63% [1]
leucémie myéloïde : réduction estimée entre -8% et -30%
vessie : réduction estimée entre -8% et -28%
tête et cou : réduction estimée entre -7% et -22%
estomac : réduction estimée entre -5% et -36%
myélome : réduction estimée entre -5% et -28%
foie : réduction estimée entre -2% et -45%
endomètre : réduction estimée entre -8% et -32%
côlon : réduction estimée entre -8% et -23%
sein : réduction estimée entre -7% et -13%
rectum : réduction estimée entre -5% et -15%
En revanche, les activités physiques « de loisir » ont été liées à un accroissement estimé entre +3% et +8% du risque de cancer de la prostate, et entre +16% à +40% pour le mélanome (un cancer agressif de la peau,« surtout dans des régions très ensoleillées aux Etats-Unis »).
L’ensemble de ces données pourrait, au moins en partie, refléter les bénéfices généraux d’une qualité de vie autorisant des activités sportives. Mais les chercheurs ont bien pris soin d’ajuster les résultats en fonction d’autres facteurs liés au développement de cancers (alimentation, tabagisme, etc.)
Dans la plupart des cas, le lien entre activité physique et baisse du risque de cancer a subsisté quelque soit le poids de la personne et qu’il s’agisse d’un fumeur ou non. Pour l’ensemble des cancers, la baisse du risque résultant de la pratique régulière d’exercices a été, en moyenne, de 7%
Le Dr Steven Moore, chercheur du National Cancer Institute et principal auteur de cette étude, juge que ces résultats « montrent que le lien entre exercice et réduction du risque de cancer peut être généralisé à différents groupes de population, y compris parmi les personnes en surpoids et obèses et celles qui ont fumé”.
Source : Association of Leisure-Time Physical Activity With Risk of 26 Types of Cancer in 1.44 Million Adults. S.C. Moore et al. JAMA Intern Med.doi:10.1001/jamainternmed.2016.1548
[1] Les chercheurs estiment qu’il y a 95% de chances que les valeurs qui seraient observées dans l’ensemble de la population soient comprises dans ces intervalles.
Selon les auteurs de l’étude, 51% des adultes aux Etats-Unis et 31% dans le monde ne font pas le minimum d’exercice recommandé pour rester en bonne santé.
Il s’agit de marcher, de courir, de nager ou encore de faire du vélo (activité dont le rythme est de « modéré » à « vigoureux ») pendant 150 minutes par semaine, ou une activité plus vigoureuse durant 75 minutes hebdomadaires.
La sédentarité est l’un des dix principaux facteurs de risque de mortalité dans le monde. Elle peut se définir comme étant un mode de vie caractérisé par des activités faibles en déplacements ou en mouvements et dont la dépense énergétique est proche de zéro. Elle est néfaste pour la santé physique et la santé psychique.
La sédentarité est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires (cardiopathie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral,…), de diabète, d’obésité et augmente les risques de cancer du colon, d’ostéoporose, d’hypertension artérielle, de troubles lipidiques (cholestérol), de dépression et d’anxiété
L’activité physique présente des avantages importants pour la santé et contribue à prévenir ces différentes maladies.
Au niveau mondial, un adulte sur quatre manque d’exercice.
Plus de 80% des adolescents n’ont pas une activité physique suffisante.
Une activité physique régulière suffisante :
améliore la musculature et les performances cardiorespiratoires,
améliore la santé osseuse et les capacités fonctionnelles,
réduit le risque d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancer du sein et du côlon, d’ostéoporose, de troubles lipidiques (cholestérol), de dépression, d’anxiété, …
réduit le risque de chute ainsi que de diverses fractures (fracture vertébrale, du col du fémur,…)
est fondamentale pour la maîtrise du poids, l’équilibre énergétique et l’estime de soi.